Premium

Stéphane Lapiquonne, directeur de BlackRock France, Belgique et Luxembourg

«Le marché français s’ouvre aux gérants étrangers dans le cadre d’une «architecture guidée.»

Publié le 30 novembre 2018 à 15h07    Mis à jour le 6 décembre 2018 à 10h14

Sandra Sebag

"BlackRock souhaite se renforcer et se déployer davantage en Europe continentale et, en particulier, en France, car le potentiel de ce marché est énorme."

BlackRock a annoncé de nombreux recrutements cette année ainsi que la création d’une société de gestion en France. Pourquoi une telle accélération ?

Nous poursuivons une stratégie de long terme qui est en place depuis quatre ans. BlackRock souhaite se renforcer et se déployer davantage en Europe continentale et, en particulier, en France, car le potentiel de ce marché est énorme. Actuellement, les investisseurs institutionnels, mais aussi les banques privées et les réseaux de distribution sont à la recherche d’une diversification des produits. A cela s’ajoutent des réglementations qui sont de plus en plus contraignantes et une révolution technologique qui agite toute l’industrie financière. En France, la réforme des retraites va aussi créer des besoins nouveaux pour les épargnants. Dans un tel contexte, les relations entre les investisseurs et les gérants évoluent. Si le marché français a été longtemps très fermé, il s’ouvre progressivement aux gérants étrangers dans le cadre d’une «architecture guidée». Les réseaux de distribution et les grands institutionnels travaillent toujours avec le gérant «maison», mais ils concluent aussi un certain nombre de partenariats privilégiés.

Ces partenariats ne reposent pas seulement sur la fourniture de produits d’investissement, mais surtout de solutions sur mesure en investissement et technologiques comme la mise à disposition de robo-advisors, complémentaires de celles offertes par leur gérant «maison». Nous nous positionnons comme un fournisseur de service en B to B avec une présence locale importante, offrant un large spectre de solutions : nous avons doublé nos effectifs en trois ans pour passer à une cinquantaine de collaborateurs à Paris.  

Dans la même rubrique

Abonnés Empreinte carbone : un indicateur à manier avec précaution

Centrales dans les analyses extra-financières des investisseurs, les émissions de gaz à effet de...

Abonnés Les institutions financières face à une sophistication sans fin de leur empreinte carbone

Les corporates ne sont pas les seuls à peiner pour se mettre en conformité avec la directive CSRD :...

Abonnés Amundi accélère son développement aux Etats-Unis

Le gestionnaire envisage de fusionner Amundi US avec Victory Capital en échange d’une prise de...

Voir plus

Chargement en cours...