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Grand débat

Infrastructures en capital : une classe d’actifs portée par la relance post-Covid

Publié le 16 avril 2021 à 12h11

Propos recueillis par Sandra Sebag

Les investissements dans les infrastructures à travers des participations au capital d’entreprises non cotées (infra equity) ont démontré leur caractère essentiel dans le contexte de crise sanitaire. Pour les investisseurs institutionnels, ces actifs possèdent deux caractéristiques qui les rendent très attractifs : ils versent un rendement stable et relativement élevé quel que soit le positionnement dans le cycle économique et ne sont pas volatils. Enfin, notons que les structures contractuelles dans lesquelles elles s’inscrivent sont relativement protectrices. Par conséquent, y compris au plus fort de la crise en 2020, ces investissements se sont montrés résilients en termes de rendement et de valorisation. Les participants au Grand Débat du magazine Option Finance ont analysé le comportement de la classe d’actifs depuis un an, les grandes tendances comme la concentration et le développement de méga-fonds, mais aussi les opportunités liées aux mesures de relance qui devraient transformer la classe d’actifs : la rendre plus « verte » et la moderniser.

Le capital-investissement spécialisé dans les infrastructures (infra equity) a-t-il bien résisté à la crise sanitaire ?

Mounir Corm, directeur général délégué et associé fondateur de Vauban Infrastructure Partners : L’impact de la Covid sur les infrastructures dites « core » a été très limité, voire inexistant, car celles-ci fournissent des services essentiels. Elles s’inscrivent de plus dans des structures contractuelles protectrices en cas de crise, ce qui leur procure une grande résilience. Nous vivons depuis le début de la crise sanitaire un « stress test » en grandeur nature sur nos actifs et ceux-ci ont très bien résisté. Il s’agit d’ailleurs d’une des qualités principales de la classe d’actif pour les investisseurs : elle n’est en général pas sensible aux cycles économiques et résiste très bien en cas de crise. Si on entre dans le détail, il est vrai que certains sous-segments ont pu réagir différemment. Les actifs correspondant à la transition énergétique, les réseaux de transmission/distribution d’énergie ou encore les chauffages urbains n’ont pas du tout été impactés, bien au contraire. En ce qui concerne les infrastructures sociales « core » qui s’inscrivent dans des contrats de long terme avec des structures publiques qui paient un loyer comme les universités ou encore les hôpitaux, là encore, il n’y a eu aucune incidence négative car ces structures ont continué à régler leur loyer. Dans les secteurs liés au digital ou encore à la fibre optique, les investissements se sont multipliés pour faire face à de...

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