Entre la guerre commerciale déclenchée par les Etats-Unis, la persistance de l’instabilité politique française et le ralentissement économique qui en a découlé, les trésoriers ont dû opérer, une fois de plus, dans un environnement des plus chahutés. Si ce dernier a contribué à placer la gestion des risques et du BFR au cœur de leurs problématiques, d’autres sujets ont également rythmé leur quotidien, notamment sur le front de l’innovation.
Pour les trésoriers, les années se suivent et, décidément, se ressemblent. Après avoir dû composer avec une crise sanitaire, une déstabilisation des chaînes d’approvisionnement mondiales, le déclenchement d’un conflit militaire aux portes de l’Europe, le retour d’une vague inflationniste ou encore un mouvement brutal de remontée des taux d’intérêt dans la zone euro, l’exercice 2025 aura, lui aussi, connu son lot de perturbations. « C’est un tsunami d’hyper-volatilité auquel nous avons été confrontés », confirme Lionel Jouve, coordinateur au sein de la Commission « innovations et solutions numériques » de l’Association française des trésoriers d’entreprise (AFTE). Alors que la présentation outre-Rhin d’un plan de relance budgétaire massif avait commencé lors du premier trimestre à alimenter des pressions haussières sur les marchés de taux, l’événement principal sera venu de la nouvelle administration Trump avec l’annonce, début avril, d’un relèvement massif des droits de douane américains, en violation complète des règles érigées par l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
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Entre les impacts de cette guerre commerciale sur les volumes de ventes et les marges des entreprises tournées vers l’international, d’une part, et le haut degré d’incertitudes qui a entouré les négociations entre Etats au cours des semaines ayant suivi le Liberation Day, d’autre part, l’onde de choc n’aura épargné ni les marchés de change ni ceux de capitaux. « Bien qu’étant restés ouverts tout au long de...