Face à l’augmentation des retards de paiement interentreprises, les éditeurs de logiciels enrichissent leurs outils avec de nouvelles fonctions d’intelligence artificielle (IA) dédiée au recouvrement à l’amiable. De quoi augmenter la prédictibilité des flux de trésorerie disponibles pour les entreprises, tout en transformant les métiers de la gestion du cash.
Mieux vaut un bon arrangement plutôt qu’un mauvais procès. Face à la hausse des retards de paiement, les éditeurs de logiciels misent sur l’IA pour optimiser les relances clients afin d’éviter aux entreprises d’en arriver au contentieux. « Les entreprises ont conscience des énormes problèmes que pose la hausse des retards de paiement, explique Grégoire Leclercq, directeur général de MyUnisoft, éditeur de logiciels qui équipe les experts-comptables. Pourtant, elles expriment très peu ce besoin auprès de leur éditeur ou de leur expert-comptable. » L’éditeur a donc pris les devants en développant une fonction IA de relance intelligente qui sera gratuitement incluse à partir de septembre dans l’ensemble de ses outils de facturation. « Nos utilisateurs pourront paramétrer trois niveaux de relance et définir la durée du retard de paiement qui déclenchera le processus, précise Grégoire Leclercq. Puisqu’il s’agit de relance à l’amiable, les entreprises jouissent d’une grande souplesse d’utilisation. »
Lutter contre les retards de paiement
En matière de recouvrement à l’amiable, les besoins sont immenses. En effet, les retards de paiement en France continuent de s’allonger (voir encadré). Près de 30 % des entreprises continuaient de payer ou d’être payées au-delà du délai légal au quatrième trimestre 2024, selon l’Observatoire des délais de paiement publié début juillet par la Banque de France, c’est-à-dire en moyenne 13,6 jours après l’échéance légale. Ces retards de paiement ont un impact financier certain puisque les...
