L’entreprise vendéenne vient de modifier les termes de deux emprunts bancaires afin d’en indexer le coût sur des objectifs durables. Elle est par ailleurs la première société européenne du secteur agroalimentaire à modifier en ce sens un programme de titrisation de créances.
«Pousser plus loin la prise en compte des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance. » C’est pour atteindre ce but, mis en avant par Philippe Teisseire, son directeur administratif et financier, que le groupe Fleury Michon a récemment décidé d’indexer le coût de deux emprunts bancaires d’un montant cumulé de 80 millions d’euros sur l’atteinte d’objectifs durables poursuivis par l’entreprise. Ces deux emprunts de respectivement 20 et 60 millions d’euros, l’un bilatéral l’autre syndiqué, ont été contractés par l’entreprise en 2018 et 2019 pour financer les acquisitions de Paso et Marfo.
Ainsi convertis en « sustainability-linked loans » ou « prêts à impact », ces financements sont désormais assortis d’un mécanisme de bonus-malus appelé à faire évoluer les spreads qui leur sont attachés à la hausse ou à la baisse. « Si nous atteignons nos objectifs, la variation sera de 2,5 points de base à la baisse. Dans le cas contraire, elle sera de 2,5 points de base à la hausse », souligne Philippe Teisseire. Cette éventuelle modification aura lieu chaque année, alors même que les intérêts de l’emprunt bilatéral sont versés par le groupe trimestriellement et ceux du crédit syndiqué semestriellement.
75 millions d’euros de créances mensuelles
Les objectifs auxquels sont désormais corrélés les deux crédits bancaires ont trait à cinq thématiques : la sécurité des collaborateurs, l’économie circulaire, la transition énergétique – Fleury Michon s’est engagé à réduire de 15 % sa consommation d’énergie d’ici 2025 – la...
