Alors que la France est souvent pointée du doigt pour son manque d’attractivité, le groupe spécialisé dans la transformation de l’aluminium Constellium vient de voter le transfert de son siège social des Pays-Bas vers la France. Une décision motivée par le souhait de se rapprocher de ses sites de production.
Retour aux sources pour le spécialiste de l’aluminium Constellium ! Issu de la cession du groupe industriel français Pechiney au Canadien Alcan en 2003, avant d’être ensuite acquis par le groupe minier anglo-australien Rio Tinto en 2007, puis par le fonds américain Apollo en 2011, le groupe Constellium va transférer son siège d’Amsterdam à Paris.
Il faut dire qu’en 2011, le nouveau groupe s’est installé dans la capitale néerlandaise sans n’avoir aucune présence industrielle dans le pays. «L’implantation de notre siège à Amsterdam semblait être la meilleure option pour nos actionnaires en vue d’une future introduction en Bourse à New York, rappelle Nicolas Brun, senior vice président de Constellium. Du fait de notre forte présence industrielle, il paraissait évident de rester basé en Europe. Or les Pays-Bas, contrairement à la France à l’époque, permettaient de coter directement ses actions aux Etats-Unis sans passer par des titres de propriétés (american depositary receipts, ADR), c’est-à-dire des certificats de détention de titres émis par une banque américaine, représentant les actions d’une société non-américaine. La cotation de nos actions, et non d’ADR, a permis une plus grande fluidité des échanges.» En 2013, le groupe intègre ainsi le NYSE.
Une charge fiscale pas si élevée en France
Mais peu de temps après avoir pris les rênes du groupe en 2016, Jean-Marc Germain s’interroge sur le sens de cette implantation. «Nous voulions simplifier l’organisation du groupe, en rapprochant notre siège de nos sites de production...
