D’ici le 5 décembre prochain, plus de 5 000 entreprises devront attester de la réalisation d’un audit énergétique. Pourtant, un certain nombre d’entre elles n’ont toujours pas entamé les démarches.
Deux mois : c’est le temps qu’il reste aux entreprises pour réaliser leur audit énergétique.Cette obligation concerne les sociétés qui soit emploient plus de 250 salariés, soit réalisent un chiffre d’affaires excédant 50 millions d’euros, soit disposent d’un bilan dont la taille dépasse 43 millions d’euros. Selon la loi, ce sont plus de 5 000 entités françaises qui doivent faire auditer avant la date butoir fixée au 5 décembre au moins 65 % du montant total de leurs factures énergétiques.
Or plusieurs spécialistes s’inquiètent du retard pris par de nombreux groupes. «D’après les retours de terrain que nous avons, nous estimons que 30 % des entreprises concernées n’ont pas encore réalisé d’audit énergétique, alerte Patrice Berruet, expert énergie chez Euklead. Surtout, la plupart des retardataires n’a toujours pas entamé les démarches.»
Cette situation est notamment le fait d’entreprises n’ayant pas connaissance de cette obligation. D’autres considèrent pour leur part ne pas entrer dans le champ d’application du texte. Or, les sanctions en cas de non-respect sont significatives puisque l’amende peut s’élever jusqu’à 2 % du chiffre d’affaires.
Un coût allant de 5 000 à 50 000 euros
Afin de se conformer, les entreprises retardataires ont la possibilité de mener cet audit en interne. Mais cette solution peut se révéler délicate à mettre en place. Elle suppose en effet de désigner des membres du personnel compétents en termes de méthodologie de l’audit et, parmi eux, des référents techniques disposant d’une expérience minimale de deux ans en matière de maîtrise de la consommation énergétique.