La fonction finance, longtemps concentrée sur les chiffres, doit saisir la digitalisation comme une opportunité d’évolution pour élargir son rôle et produire davantage de valeur ajoutée au profit de l’entreprise.
Pour être pleinement efficaces, les chantiers digitaux ne doivent pas être seulement cantonnés à un travail d’efficience de la fonction finance. Ils doivent constituer de vrais projets d’entreprise. Un chantier de digitalisation est une véritable démarche de groupe, avec un support technologique puissant permettant d’apporter de la valeur au client et à toute l’entreprise. Mais qu’entendons-nous par digitalisation ?
D’une part, il s’agit de l’automatisation des tâches à faible valeur ajoutée (tâches répétitives) à travers les outils de RPA (robotic process automation) ou de BPA (business process automation), qui permet au directeur financier de gagner du temps pour se consacrer à des missions plus créatrices de valeur.
D’autre part, il s’agit de la capacité à traiter des données de masse et à connecter des données de l’entreprise ou externes qui étaient auparavant cloisonnées, ce qui permet de réaliser des analyses prescriptives ou prédictives.
L’automatisation de la fonction finance est largement entamée avec de nombreux projets en particulier sur les tâches transactionnelles (purchase to pay, order to cash notamment) via RPA ou BPA. Cette automatisation est même parfois subie, dans la mesure où il devient de plus en plus difficile de recruter des profils peu onéreux pour effectuer les tâches basiques.
La capacité à traiter des données de masse pour en tirer des analyses (data strategy) n’est pas encore très mature. Bien entendu, les entreprises se sont équipées en dataviz, mais nous sommes encore loin de la création de valeur que peut apporter l’intelligence artificielle (IA).