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Stratégie actionnariale

Comment les sociétés de gestion associent leurs salariés

Publié le 4 novembre 2016 à 10h48    Mis à jour le 4 novembre 2016 à 17h23

Audrey Spy

Contrairement aux PME françaises non cotées qui ouvrent rarement leur capital à leurs salariés, de nombreuses sociétés de gestion entrepreneuriales n’hésitent pas à le faire. Si certaines recourent à cette formule dans un but de transmission, la plupart l’utilisent comme un outil de fidélisation des équipes.

Cet été, la suspension du programme d’actionnariat salarié de La Financière de l’Echiquier a créé la surprise. Cette société de gestion étant connue pour associer régulièrement ses salariés au capital, l’interruption de cette pratique a suscité de vives rumeurs quant à l’avenir de son actionnariat. Mais la maison, présidée par Didier Le Menestrel, devrait finalement perdurer car elle vient de proposer un nouveau plan d’actionnariat à ses salariés !

Une démarche répandue

Si La Financière de l’Echiquier est souvent citée comme un exemple en la matière, elle n’est pas la seule à avoir adopté une telle démarche.

«Beaucoup de structures entrepreneuriales ont un dispositif d’actionnariat salarié aujourd’hui, confirme Olivier de Fontenay, associé fondateur de la société spécialisée dans l’épargne salariale Eres. Comgest, La Financière de l’Echiquier, Carmignac sont les plus connues, mais bien d’autres en sont également pourvues, même si elles se montrent plus discrètes à ce sujet.» Mandarine Gestion, Moneta Asset Management, Oddo Meriten, Rothschild & Cie Gestion seraient ainsi dans ce cas… Si seulement 4 % des PME françaises non cotées ont ouvert leur capital à leurs salariés, cette statistique est donc loin de refléter les pratiques dans les sociétés de gestion. Même les grands acteurs en sont souvent équipés. Amundi a d’ailleurs instauré un nouveau dispositif d’actionnariat salarié lors de son introduction en Bourse il y a un an. Mais la plupart des plans sont bien plus anciens.

«L’actionnariat salarié est particulièrement abouti chez Comgest, commente Arnaud Cosserat, son président. Tous les salariés peuvent en effet acheter des actions de la société de gestion, et cela depuis maintenant trente ans !» D’autres groupes sont dans le même cas de figure.

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