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Dette souveraine : les gérants et investisseurs préfèrent l’Europe du Sud à la France

Publié le 12 décembre 2024 à 18h45

Sandra Sebag    Temps de lecture 13 minutes

Si les spreads sur la dette souveraine française sont restés relativement stables depuis la démission du gouvernement, les investisseurs et les gérants ont commencé à réduire depuis plusieurs mois leur exposition à cet actif qui sous-performe dans sa catégorie. Malgré tout, les adjudications se font sans encombre, la dette souveraine française restant un actif incontournable et aux caractéristiques techniques inégalées en Europe.

Points clés

  • L’écart de crédit entre la dette française et la dette allemande s’est stabilisé après le vote de la motion de censure et la démission du gouvernement français.
  • Les marchés ont déjà intégré le risque politique français ainsi qu’une dégradation de la notation de la France par les agences.
  • Les petits institutionnels et les gérants ont réduit leurs expositions à la dette hexagonale en faveur de celle du sud de l’Europe.
  • Les grands institutionnels restent exposés pour des raisons réglementaires et considèrent la hausse des spreads comme une opportunité.
  • Les caractéristiques techniques de la dette française permettent au pays de se financer à des conditions sans lien avec les fondamentaux macroéconomiques.

La crise politique en France ne sera-t-elle finalement qu’une tempête dans un verre d’eau pour les marchés financiers ? Cette hypothèse semble assez logique au regard des mouvements enregistrés sur les marchés financiers après le vote de la censure mercredi 4 décembre. Le CAC 40, indice phare de la Bourse de Paris, a progressé durant la semaine du 2 au 6 décembre de 3,9 % tandis que le taux d’intérêt sur les obligations du Trésor (OAT) à 10 ans s’est détendu. L’indice Tec 10 publié par l’agence France Trésor, qui donne quotidiennement le taux de référence à 10 ans, indiquait début décembre un léger reflux à 2,85 %, avant de remonter à 3 % le 13 décembre. « Il en va de même des CDS (credit default swaps) qui constituent des indicateurs de risque et sont restés relativement stables, a souligné Stéphane Giordano, président de l’Amafi, le 5 décembre lors d’une présentation à la presse. Ils n’indiquent pas de crise imminente sur la dette française. Les investisseurs ne font pas l’hypothèse d’un risque systémique lié à la dette française et d’un éclatement possible de la zone euro. » Pour le spécialiste, le risque politique est en effet déjà dans les prix. « Le spread sur la dette de la France s’est écarté vis-à-vis de celui de l’Allemagne depuis l’annonce de la dissolution du Parlement par le président de la République, Emmanuel Macron, au mois de juin dernier », a rappelé Stéphane Gi...

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