Il y a un an, début novembre, Donald Trump était élu président des Etats-Unis pour un second mandat. Ces douze mois écoulés ont mis les nerfs des marchés à rude épreuve : des déclarations chocs de la nouvelle administration en matière de sécurité, conduisant l’Allemagne à se doter d’un plan d’investissement massif dans la défense, aux pressions exercées sur la Fed et son président Jerome Powell, l’année n’a pas été de tout repos. Avec comme point d’orgue la violence du « Liberation Day » en matière de droits de douane.

Pas de mouvements tactiques brutaux

Cette actualité intense n’a toutefois pas fait trembler outre mesure les investisseurs institutionnels français. « Nous avons des demandes de suivi des risques plus spécifiques en cas de chocs exogènes : cela a été le cas cette année au moment du “Liberation Day”, avec beaucoup de questions sur l’impact des droits de douane sur certains secteurs ou certaines valeurs, témoigne Charles-Antoine Smet, directeur commercial institutionnels et entreprises France chez Fidelity International. Mais au final, les institutionnels sont restés relativement calmes, sans mouvement de panique ni même d’ajustements tactiques brutaux. » Ils ont plutôt cherché à se détacher du bruit médiatique incessant entretenu par le locataire de la Maison-Blanche. « Au début du mandat de Donald Trump, nous suivions en permanence ses déclarations mais nous avons rapidement compris que ses décisions étaient incontrôlables. L’impact de ses déclarations sur les marchés est d’ailleurs bien moins...