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Sociétés de gestion

H2O AM : les leçons des sanctions AMF

Publié le 12 janvier 2023 à 12h06

Sonia Ramond-Mignon    Temps de lecture 8 minutes

En infligeant de lourdes sanctions pécuniaires et disciplinaires à la société de gestion britannique H2O AM et à ses anciens dirigeants, l’AMF fait passer un message fort auprès de la Place. Le régulateur met aussi en lumière le sujet de la liquidité des actifs, qui devra être traité par les assets managers avec une vigilance renforcée.

Lourde à tous points de vue, la sanction prononcée le 3 janvier par la Commission des sanctions de l’Autorité des marchés financiers (AMF) à l’encontre de H2O AM et de ses deux ex-dirigeants a sonné comme un avertissement pour le monde de l’asset management. Le régulateur a suivi l’intégralité des réquisitions émises par son Collège il y a quelques semaines. La société de gestion britannique, qui fit autrefois la fierté de Natixis IM (encore présent dans le capital à hauteur de 23,4 %), ainsi que ses co-fondateurs Bruno Crastes et Vincent Chailley, sont donc condamnés à des sanctions pécuniaires de respectivement 75 millions d’euros (assortie d’un blâme), 15 millions d’euros et 3 millions d’euros (assortie d’un blâme). Pour Bruno Crastes, c’est la sanction maximale prévue pour une personne physique qui a été prononcée, pour la première fois de l’histoire, provoquant une certaine stupeur sur la place. Le flamboyant financier est également frappé d’une interdiction d’exercer une activité de gérant pendant cinq ans.

«Le montant des amendes a changé d’ordre de grandeur depuis une dizaine d’années et la place de Paris se rapproche de ce qui peut être pratiqué dans les juridictions anglo-saxonnes. »

Emilie Rogey Avocate associée ,  White & Case Paris

Des actifs devenus impossibles à valoriser 

Le Collège de l’AMF a souhaité semble-t-il apporter une réponse à la hauteur de la débâcle de certains placements réalisés par H2O AM pour le compte de sept OPCVM de droit français. Ces derniers avaient investi dans des instruments financiers émis par des sociétés du groupe Tennor, la holding d’un homme d’affaires allemand sulfureux, Lars Windhorst, soit directement, soit dans le cadre d’opérations de buy & sell back, consistant en un achat immédiat couplé à une vente...

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