Après un premier mandat de la plateforme européenne sur la finance durable centré sur l’élaboration de critères techniques pour la taxonomie, quelles seront les priorités de cette deuxième mandature ?

Créée par le règlement sur la taxonomie de 2020, la plateforme a un rôle de conseil auprès de la Commission européenne. Compte tenu de ce positionnement spécifique de conseil, la Commission peut ensuite utiliser les recommandations pour influencer ses activités et l’évolution de son cadre sur la finance durable. Dans certains cas, elle pourrait aussi envisager de ne pas suivre, dans l’immédiat en tout cas, certaines des recommandations. Pour cette mandature, elle a fixé à la plateforme trois priorités, avec pour objectif sous-jacent de s’assurer que le cadre européen sur la finance durable permet d’accompagner la transition de l’économie, en ligne avec l’ambition du « Green Deal ». Un premier groupe de travail – celui qui mobilise le plus de participants – vise à rendre la taxonomie et le cadre réglementaire sur la finance durable plus utilisables et s’intéresse tout particulièrement aux problématiques liées aux données. Un deuxième travaille sur les critères techniques : pour des critères déjà définis par exemple, il pourrait s’agir de les clarifier si les utilisateurs venaient à démontrer qu’ils ne sont pas utilisables comme tels. Le troisième cherche à mettre en place des méthodologies pour permettre le suivi des flux de capitaux et voir dans quelle mesure ces derniers sont bien fléchés vers le financement de projets ou d’émetteurs participant à la transition environnementale et sociale.

Une taxonomie sociale ou une taxonomie de transition sont-ils des sujets à nouveau évoqués ?

A ce stade, ce n’est pas dans le mandat de la plateforme qui se concentre sur les six...