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Romain Burnand, codirigeant, Moneta AM

«Il faut un débat contradictoire sur la valorisation des OPA»

Publié le 3 mai 2019 à 11h50    Mis à jour le 7 mai 2019 à 18h17

Propos receuillis par Séverine Leboucher

Après ses réussites sur des dossiers comme Buffalo Grill ou Altamir, Moneta s’est attaquée cette année à Parrot, dont elle conteste les conditions de l’OPA, avec un succès mitigé. Alors que l’opération s’achève, la société de gestion fait le point sur sa démarche d’actionnaire actif.

Vous avez contesté, mi-février, les conditions de l’OPA initiée par le principal actionnaire de Parrot, la société Horizon, détenue par le fondateur du fabricant de drones. Pourquoi cette démarche ?

Moneta est actionnaire de Parrot depuis 2013 et nous détenons environ 10 % du capital. L’OPA a été initiée le 27 novembre 2018, juste après la publication de mauvais résultats qui ont fait chuter le cours de l’action. Le prix proposé par la société Horizon – 3,20 euros – a été validé par le rapport de l’expert indépendant nommé par Parrot, le cabinet Finexsi, mais nous le considérons comme trop faible. Nous avons donc mandaté un expert, Emmanuel Dayan, du cabinet Valphi, pour analyser la méthodologie de ce premier rapport. Des insuffisances dans le choix des méthodes d’évaluation ont ainsi été mises en lumière. À la suite de la publication de cette note d’analyse méthodologique, l’expert indépendant mandaté par Parrot a dû compléter son premier rapport d’un long addendum. Mais ce dernier est venu renforcer l’argumentaire autour de ses choix initiaux et, sur le fond, rien n’a changé, et en particulier pas le prix offert.

Nous regrettons qu’un second expert n’ait pas été nommé face aux contestations des actionnaires et que l’OPA ait été déclarée conforme par l’AMF. En effet, parce qu’elle a pour impact de diminuer le flottant, toute OPA a pour conséquence de réduire la liquidité des actionnaires qui restent. Ce n’est pas anodin, s’agissant de petites capitalisations déjà peu liquides, comme Parrot. C’est pour cela que l’évaluation doit être incontestable. L’opération a été ouverte une première fois en mars et nous n’y avons pas apporté nos titres. Elle est rouverte depuis le 23 avril et nous comptons toujours conserver nos actions.

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