Les chiffres de Six Financial Information font ressortir une collecte générale positive pour les fonds de droit français l’an dernier, à 5,8 milliards d’euros. Cependant, seules deux classes d’actifs ont attiré des capitaux : les produits monétaires et les fonds obligataires. De ce fait, ce sont les gestionnaires aux stratégies bien établies dans ces domaines qui tirent leur épingle du jeu. Les actions sont en revanche à la peine, même si elles résistent au niveau européen.
Les années se suivent et ne se ressemblent pas pour l’industrie de la gestion d’actifs. Alors qu’en 2022, sur le périmètre des fonds de droit français distribués en France, les chiffres fournis par Six Financial avaient fait ressortir des sorties nettes de capitaux d’un montant de 45 milliards d’euros, la collecte ressort positive en 2023, à 5,8 milliards d’euros. Un chiffre qui n’est toutefois pas en mesure de redresser les encours par rapport à fin 2021, où ils s’affichaient à 942 milliards d’euros : ils n’ont atteint l’an dernier que 900 milliards.
Surtout, en termes de classes d’actifs, la situation traduit parfaitement le retournement de tendance observé sur le marché monétaire. Les produits de trésorerie, qui avaient mordu la poussière en 2022, s’affichant en tête des retraits avec une décollecte de 20,9 milliards d’euros, ont été les plus recherchés l’an dernier. Profitant pleinement des mouvements de hausse des taux de part et d’autre de l’Atlantique, ils enregistrent les flux les plus importants en France : 38,8 milliards d’euros d’entrées en 2023, loin devant la classe d’actifs obligataire qui réalise une collecte nette de 5,1 milliards d’euros. Le même constat est réalisé par Morningstar dans son étude sur un périmètre européen : en dépit d’un second semestre marqué par des retraits nets de 42 milliards d’euros, la collecte globale ressort positive à 49 milliards d’euros et deux classes d’actifs s’affichent gagnantes : les produits monétaires et les fonds obligataires, dans cet ordre. Les premiers ont attiré 196 milliards d’euros en 2023, leur deuxième meilleure année en termes de flux.