En lançant en septembre 2020, dans la nouvelle zone franche de Lingang à Shanghai, « Amundi BoC Wealth Management Company Limited », Amundi est devenue la première société étrangère à pouvoir développer et commercialiser en Chine une offre relevant du régime des produits de gestion de patrimoine. Une opération, qui a pris la forme d’une joint-venture détenue à 55 % par Amundi et à 45 % par BoC Wealth Management.  Et une première, depuis l’annonce, le 20 juillet 2019, par les autorités chinoises, de mesures en faveur d’une plus grande ouverture du secteur financier, permettant aux entreprises étrangères d’être majoritaires dans les sociétés spécialistes du courtage, de la gestion d’actifs, du négoce de contrats à terme ou de l’assurance-vie. Si les institutions financières sont désormais autorisées à ouvrir des succursales leur appartenant en Chine, l’essentiel des implantations consiste en de nouvelles joint-ventures, dans les domaines de la gestion de patrimoine et du conseil bancaire. Car le premier asset manager européen n’est pas le seul à avoir posé des jalons. 

Poser des jalons

J.P. Morgan Asset Management s’est associé à l’unité de gestion de fortune de la China Merchants Bank. 

Le géant mondial de la gestion d’actifs BlackRock a pour sa part obtenu en mai une licence pour une co-entreprise de gestion de fortune avec China Construction Bank et le fonds souverain singapourien Temasek.

En septembre dernier, une dépêche de Reuters révélait que BNP Paribas AM était en pourparlers avec Agricultural Bank of China (AgBank), troisième banque de Chine par le montant des actifs prêtés, afin de lancer une entreprise de gestion de fortune, le partenaire français devant détenir une participation majoritaire dans la future société.