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Nouvelles technologies

La gestion d’actifs s’engage dans un modèle coopératif

Publié le 16 juin 2017 à 11h38    Mis à jour le 16 juin 2017 à 17h48

Sandra Sebag

Après avoir craint une nouvelle concurrence de la part des fintechs, les sociétés de gestion ont pris le parti de travailler avec ces dernières, un choix également effectué par les éditeurs de logiciels ou les banques dépositaires. Une stratégie qui permet aux professionnels de la gestion d’actifs non seulement de se mettre à niveau d’un point de vue technologique, mais aussi d’élargir leur clientèle.

Il y a encore seulement dix-huit mois alors qu’émergeaient les premières fintechs spécialisées dans la gestion et la distribution de fonds en France, les sociétés de gestion craignaient une révolution dans leur métier, à tel point que certaines utilisaient même le terme d’«ubérisation». Et, en effet, comme dans les autres secteurs d’activité, les fintechs ont apporté des solutions et technologies potentiellement «disruptives», c’est-à-dire qu’elles engendrent un changement radical dans la chaîne de production et dans l’usage des produits ou services tout en diminuant les coûts.  «Les robo-advisors en constituent un bon exemple : ils utilisent des données de marché pour créer des algorithmes qui aident les conseillers financiers dans leur relation clients et dans la définition d’une allocation d’actifs à moindres frais», relève Fabrice Odent, associé chez KPMG.

Un accès à de nouveaux marchés

L’essor des nouvelles technologies (big data, intelligence artificielle, etc.) permet aussi à des acteurs non financiers de s’intéresser au marché de l’épargne à l’exemple du géant de la distribution chinois Alibaba. Ce dernier a réussi, en seulement 9 mois, à collecter quelque 81 milliards d’euros d’actifs sur son fonds monétaire, selon KPMG. Mais malgré ces chiffres impressionnants, l’appréhension des sociétés de gestion a radicalement changé ces derniers mois. Elles ne considèrent plus les fintechs comme de nouveaux concurrents directs, mais au contraire comme de potentiels partenaires. «70 % des vingt plus grandes...

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