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La gestion factorielle gagne du terrain

Publié le 3 mars 2017 à 10h41    Mis à jour le 3 mars 2017 à 16h58

Sandra Sebag

Les institutionnels sont pris en tenaille entre la recherche de rendement et leur réglementation qui ne les incite pas à investir sur les marchés actions. Pour résoudre ce dilemme, les sociétés de gestion mettent en avant des fonds factoriels et multifactoriels qui permettent de réduire la prise de risque. Mais ces produits ont souvent des méthodologies très différentes, ce qui rend leur analyse très complexe.

2016 aura été l’année du décollage du smart beta dans la gestion passive, c’est-à-dire des fonds qui ne répliquent pas des indices construits sur la base traditionnelle de la capitalisation boursière mais qui prennent en compte d’autres critères. «Sur un total de 41 milliards d’euros de collecte nette sur le marché européen des fonds indiciels cotés en 2016, la part du smart beta a atteint 7 milliards d’euros, soit un montant supérieur aux souscriptions enregistrées sur les fonds traditionnels actions des pays développés gérés activement», indique François Millet, responsable du développement produits ETF et gestion indicielle chez Lyxor. Plus spécifiquement, les fonds smart beta reposant sur la gestion factorielle, c’est-à-dire sur des facteurs spécifiques identifiés sur les marchés actions, ont représenté à eux seuls  la moitié des flux, soit 3,5 milliards d’euros.

Cette forte collecte s’explique en partie par l’évolution des marchés financiers l’an dernier. Les marchés actions ont en effet été volatils et peu lisibles en 2016, ce qui a conduit les investisseurs et notamment les institutionnels à une certaine prudence vis-à-vis de cette classe d’actifs. Mais, dans un contexte où les taux d’intérêt étaient très bas, voire négatifs, la recherche de rendement a aussi constitué une de leurs priorités. Ils se sont par conséquent intéressés à des produits qui leur permettent de s’exposer aux actions avec une prise de risque plus limitée.

C’est notamment le cas des produits...

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