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Réglementation

La loi Macron relance l’épargne salariale

Publié le 4 novembre 2016 à 18h12

Sandra Sebag

Les mesures prises dans le cadre de la loi Macron ont permis d’augmenter les versements dans les produits d’épargne salariale. En revanche, le bilan est plus mitigé en matière de fléchage de l’épargne vers les actifs risqués. Les plans d’épargne pour la retraite collectifs prennent davantage en compte l’horizon d’investissement de l’épargnant dans leur allocation d’actifs, mais les plans d’épargne d’entreprise reposent toujours trop sur des fonds monétaires.

Quelques mois après l’entrée en vigueur de la loi Macron sur l’épargne salariale et alors même qu’elle est actuellement en partie remise en cause par les députés qui veulent revoir la fiscalité des attributions gratuites d’actions, on peut déjà en dresser un premier bilan positif. Pourtant ce texte était ambitieux, puisqu’il visait à encourager l’actionnariat salarié, améliorer l’information sur les dispositifs et flécher les plans d’épargne salariale, hors actionnariat salarié, vers des investissements à long terme et/ou à risque. Sur ce dernier aspect, la loi Macron voulait inciter les détenteurs d’un plan d’épargne d’entreprise (PEE) et/ou d’un plan d’épargne pour la retraite collectif (Perco) à placer les primes perçues au titre de l’intéressement et de la participation dans des supports dédiés à l’épargne de long terme au lieu de les percevoir immédiatement.

Les chiffres publiés au mois d’octobre par l’Association française de la gestion financière (AFG) sur l’évolution des encours montrent que cette loi a déjà en partie rempli cet objectif. Au premier semestre 2016, les versements nets s’élèvent en effet à 3,1 milliards d’euros, alors que ceux-ci avaient été quasiment nuls l’année précédente. Si les salariés ont placé plus volontiers cette année leur participation ou ont même effectué des versements volontaires, la forte progression des versements s’explique surtout par les montants issus de l’intéressement qui ont bondi de 30 % sur la période. Cette évolution est en...

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