Premium

Andrew Howard, responsable de la recherche – investissement durable, Schroders

«La trajectoire climat reste sur 4°C malgré l’augmentation des prix du carbone»

Publié le 9 novembre 2018 à 12h23    Mis à jour le 14 novembre 2018 à 17h31

Communiqué

Le changement climatique est un défi qui ne peut être ignoré par les investisseurs - les températures vont augmenter ou les économies et les industries seront profondément remodelées. Il est essentiel de suivre l’ampleur et le rythme du changement pour gérer les risques qu’il présente pour les investissements.

Le 6 octobre dernier, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) lançait un nouvel avertissement, rappelant que des changements «rapides et profonds» seront nécessaires pour respecter les engagements des dirigeants mondiaux en matière de climat. Nous ne pouvons qu’acquiescer. La dernière mise à jour trimestrielle de notre tableau de bord du changement climatique1 montre que les températures mondiales restent sur une trajectoire de hausse de 4°C par rapport aux niveaux de la révolution préindustrielle.

Lançé l’an dernier, ce tableau de bord est conçu pour donner à nos analystes, gérants et clients un aperçu des progrès réalisés par les gouvernements et les industries pour atteindre l’objectif de 2°C fixé par l’Accord de Paris en 2015. Il estime la hausse de température à long terme induite par 12 indicateurs couvrant les aspects politiques, les mesures commerciales, les progrès technologiques et l’énergie (investissement et production de pétrole, gaz et charbon), qui sont les principaux moteurs et régulateurs du changement climatique.

Un risque majeur pour les investissements

Le changement climatique est un défi qui ne peut être ignoré par les investisseurs - les températures vont augmenter ou les économies et les industries seront profondément remodelées. Il est essentiel de suivre l’ampleur et le rythme du changement pour gérer les risques qu’il présente pour les investissements.

La différence entre 2°C et 4°C est dramatique en termes pratiques. Des études scientifiques ont estimé que les implications tangibles d’une hausse de 4°C degrés comprendraient :

. Une chute de 30 à 40 % en moyenne des rendements des cultures mondiales2.

. Jusqu’à 300 millions de personnes touchées par les inondations côtières3.

. Un tiers de la population mondiale confrontée à des pénuries d’eau4.

. Des pertes économiques pouvant s’élever à 23 000 milliards USD sur les 80 prochaines années, soit des dommages permanents 3 ou 4 fois plus importants que ceux causés par la crise financière de 20085.

Dans la même rubrique

« IFRS 9, un an après »

Entretien avec Xavier-André Audoli, responsable de la gestion multi-actifs assurantielle chez Ostrum...

Abonnés La part des actions diminue chez les assureurs au profit des obligations

Si au vu de leur taille,  les investissements dans les actions des compagnies d’assurances semblent...

Abonnés « Toute réforme qui encourage la détention d’actions est la bienvenue, car elles sont essentielles au financement de l’économie. »

Questions à Olivier Héreil, directeur général adjoint de BNP Paribas Cardif en charge de la gestion...

Voir plus

Chargement en cours...

Chargement…