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Réglementation

Label «Relance» : un dispositif crédible ?

Publié le 30 octobre 2020 à 14h08

Séverine Leboucher

Le gouvernement vient de créer un nouveau label d’Etat pour flécher l’épargne des ménages vers les entreprises françaises. Les asset managers se positionnent pour enbénéficier et attirer la collecte.

Apporter du financement en fonds propres aux entreprises françaises ébranlées par la crise en puisant dans les bas de laine des ménages : tel est l’objectif poursuivi par le label «Relance» que le gouvernement a présenté le 19 octobre dernier. Dix fonds ont été labélisés lors d’une première vague, auxquels se sont depuis ajoutés 17 autres. «Nous avons reçu le label pour notre fonds BFT France Futur le 23 octobre et le 28 pour BFT Euro Futur ESG, indique Laurent Gonon, directeur de la gestion chez BFT IM. Ils correspondaient aux critères du label, et nous n’avons pas eu besoin de procéder à des adaptations de nos stratégies.»

Une approche ESG poussée

La charte du label fixe trois principales exigences : le fonds doit être investi au moins à 30 % dans des actions d’entreprises françaises, cotées ou non, au moins à 10 % dans des PME-ETI françaises, et faire l’objet d’une gestion ESG suffisamment poussée, correspondant à la catégorie «intermédiaire» de la nouvelle doctrine de l’AMF. «Le critère relatif à l’ISR est une très bonne chose : il est cohérent avec les engagements pris par les pouvoirs publics et pourrait accélérer la transformation ESG des fonds sur les petites et moyennes capitalisations», analyse Fabien Leonhardt, gérant du fonds Insertion Emplois Dynamique de Mirova, également labélisé. 

Mais les vrais enjeux du label sont ailleurs. Pour véritablement participer au financement de la relance, les fonds labélisés ne devront pas se contenter de gérer le stock de leurs participations, ils devront...

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