A l’avenir, les investisseurs devront vraisemblablement travailler sur la base d’un nombre significativement réduit de données extra-financières publiées par les entreprises, mais ils sont prêts à s’en accommoder. Dans sa réponse à la consultation de l’Efrag portant sur la révision des standards de reporting ESG (ESRS), l’AFG a salué l’équilibre de la nouvelle mouture de ces normes.
« L’AFG a initié des travaux en amont de la consultation sur l’identification d’environ 150 indicateurs quantitatifs – selon la taille de l’entreprise – à la fois essentiels aux investisseurs mais aussi pragmatiques et rationnels pour les entreprises, liste que nous avons partagée au niveau européen, rappelle Adina Gurau Audibert, directrice des expertises de l’AFG. La proposition de simplification faite par l’Efrag est en ligne avec l’esprit de ce que nous proposons. »
Quelques réserves ont été toutefois apportées, notamment sur la question – vivement débattue – du calcul des « effets financiers anticipés » des risques ESG. Une donnée importante pour les investisseurs qui sont sinon obligés de se reposer sur les estimations, jugées perfectibles et onéreuses, des fournisseurs de données tiers. « Nous avons conscience que ces données quantitatives peuvent être difficiles à produire pour les entreprises : nous proposons donc qu’elles soient pour l’instant limitées aux sujets matures, comme le climat, les autres thématiques restant couvertes de manière qualitative dans un premier temps, précise Adina Gurau Audibert. La Commission européenne devrait accompagner l’émergence de méthodologies de calcul sur les sujets pour lesquels elles n’existent pas. » Enfin, l’AFG insiste à nouveau sur l’importance du fait que l’ensemble des données issues des reportings soit mis à disposition des investisseurs gratuitement via la future plateforme ESAP (European single assess point). « Nous en avons besoin pour être moins dépendants des fournisseurs de données », conclut l’experte.