Porté par une double dynamique réglementaire et opérationnelle, le cloud s’impose comme une solution tout-terrain pour les dépositaires. Avec le règlement DORA et la révision des guidelines de l’ESMA, le recours au cloud n’est en effet plus seulement un choix technologique permettant de traiter les données plus efficacement : il devient une composante incontournable de la conformité. Une évolution qui pose aussi la question de la souveraineté.
Attendus à la fois dans des fonctions supports comme l’administration de fonds ou la conservation des actifs, mais aussi en tant que fournisseurs de services de plus en plus sophistiqués, les dépositaires voient leurs métiers évoluer rapidement. Les besoins de leurs clients, asset managers et investisseurs institutionnels, ne cessent en effet de croître : ils veulent avoir un accès direct aux données et des reportings en temps réel, intégrer massivement des critères ESG, et déployer l’intelligence artificielle (IA) pour analyser les portefeuilles. « L’IA réclame beaucoup de données : les clients apprécient d’y accéder de façon digitalisée pour pouvoir les exploiter plus facilement », souligne Cyrille Mescam, architecte d’entreprise chez SGSS (Société Générale Securities Services). Pour répondre à ces demandes, les dépositaires font évoluer leur process, ce qui passe notamment par un usage de plus en plus généralisé du cloud, plutôt que des serveurs sur site. « Le groupe BNP Paribas a engagé un vaste chantier visant à développer un cloud dédié : il a démarré d’un point de vue opérationnel il y a six ans et concerne le métier titres depuis trois ans, relate Emmanuel Lo Porto, head of IT data, digital & transversal solutions, securities services, BNP Paribas. Tous les métiers devront être à terme gérés sur le cloud à quelques exceptions près, par exemple lorsque nous devons utiliser des outils de place. »
Une solution plus efficace et flexible
Cette solution permet en effet aux spécialistes des métiers de gagner en...