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Stratégie

Le family office, un métier qui se réinvente

Publié le 3 janvier 2020 à 16h20

Séverine Leboucher

Aider les grandes fortunes familiales à pérenniser et faire fructifier leur patrimoine, telle est la mission traditionnelle des family offices. Mais face à l’émergence d’un nouveau type de millionnaires, au profil très entrepreneurial, le secteur évolue. Les innovations touchent à la fois l’offre de services et les modèles économiques de ces conseillers patrimoniaux très haut de gamme.

Selon la dernière étude de Crédit Suisse sur la richesse dans le monde, la France compte près de 2,1 millions de millionnaires (en dollars) et leur nombre devrait progresser de 26 % d’ici 2024. Une manne que comptent bien capter les professionnels de la gestion patrimoniale, à commencer par les plus sélectifs d’entre eux : les family offices. Ces derniers se focalisent, comme leur nom l’indique, sur les fortunes de plus de 25 millions d’euros détenues par des familles. «En France, quelques centaines de familles font aujourd’hui appel aux services d’un family office, alors qu’environ 5 000 auraient un patrimoine qui le leur permettrait», évalue Bernard Camblain, président d’honneur de l’AFFO, l’association de la profession qu’il a créée en 2001, et co-fondateur de Meeschaert Family Office.

Pour séduire cette clientèle de premier rang, le secteur des family offices a été conduit à se structurer. Si, au départ, ces conseillers patrimoniaux très haut de gamme ne s’occupaient chacun que d’une seule famille – on parle alors de «mono family office» –, des groupes se sont peu à peu organisés en «multi-family offices» pour pouvoir servir plusieurs fortunes, y compris celles qui disposent d’un patrimoine moins conséquent. On y retrouve des acteurs indépendants comme Intuitae ou MJ&Cie, mais aussi des filiales de banques privées (Neufllize) ou d’asset managers (Amplegest, Mansartis, Meeschaert). Ces dernières années, leur nombre a sensiblement augmenté. «On compte une cinquantaine de multi-family offices en France, contre une vingtaine il y a dix ans», recense Bernard Camblain.

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