Malgré un potentiel de performance plus faible que par le passé, les obligations européennes à haut rendement resteront une classe d’actifs intéressante cette année. Compte tenu des incertitudes sur l’évolution des taux d’intérêt, les gestionnaires utilisent des politiques de couverture.
L’appétit pour le high yield ne se dément pas en 2014. Depuis le début de l’année, les fonds en Europe ont collecté près de 900 millions d’euros, d’après les premières estimations établies au 19 mars par Morningstar. Après deux années de performances importantes – proches de 25 % en 2012 et de 10 % en 2013 –, le potentiel d’appréciation de cette classe d’actifs semble, pourtant, plus modéré cette année. «Le consensus anticipe une performance moyenne des obligations à haut rendement autour de 4 à 5 % en 2014, rappelle Alexis Renault, directeur de la gestion high yield chez Meriten, filiale de BNY Mellon IM. Mais il est probable, compte tenu de la faiblesse des taux, que cette classe d’actifs constitue encore le segment obligataire le plus performant cette année !» Dans ces conditions, les investisseurs ont donc raison de continuer à s’y intéresser, d’autant que ce marché bénéficie de plusieurs éléments favorables aujourd’hui.
Un univers plus large
D’abord, l’univers d’investissement s’élargit de plus en plus. «Avec actuellement un encours de plus de 280 milliards d’euros en Europe, le segment du high yield corporate ne représente encore que 25 % du marché américain, remarque Philippe Noyard, responsable de la gestion high yield et crédit arbitrage chez Candriam. Mais la profondeur de ce marché ne cesse de se développer grâce au dynamisme des émissions. Ces dernières ont atteint 89 milliards d’euros l’an dernier, à comparer aux 50 milliards d’euros en moyenne de 2010 et 2012. Le marché s’attend pour...