Malgré la hausse des marchés actions depuis le début de l'année, les sociétés de gestion, filiales de grands groupes, ont principalement collecté sur leurs fonds de trésorerie et affichent souvent des sorties nettes sur les actifs à risque. L’aversion au risque n’a pas non plus profité aux acteurs indépendants.
Le rallye historique sur les marchés actions au premier semestre 2019 ne s’est paradoxalement pas traduit par une forte collecte sur les fonds de droit français. Alors que le CAC 40 affichait une hausse de 17,09 % et le S&P 500 de 17 %, les encours des OPCVM actions ont, quant à eux, progressé seulement de 7,44 % sur le premier semestre, du fait d’une décollecte de 10,8 milliards d’euros selon les données collectées par Six Financial Information. A titre d’exemple, les souscriptions nettes dans les fonds actions Europe sont négatives sur le mois de juin à – 1,2 milliard d’euros. Il en va de même des autres classes d’actifs à risque : les encours dans les fonds obligataires n’ont progressé que de 2,37 % sur les six premiers mois de l’année malgré la baisse des taux. Toutes classes d’actifs confondues, les encours sous gestion ont enregistré une hausse minime sur les six premiers mois de l’année de 3,46 %.
L’aversion au risque des investisseurs ressort encore plus clairement lorsque l’on considère la performance individuelle des sociétés de gestion en termes de collecte sur le marché français. Les 10 meilleures d’entre elles, sur le premier semestre, sont essentiellement des filiales de banque et de compagnies d’assurance qui ont réussi à collecter sur des fonds de trésorerie. C’est le cas de BNP Paribas Asset Management qui occupe la tête du classement : elle a généré des flux nets positifs de l’ordre de 4 milliards d’euros en collectant près de 6 milliards d’euros sur des...
