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High yield

Le retour prudent des gérants

Publié le 24 avril 2020 à 14h24

Séverine Leboucher

Après une chute spectaculaire de 20 % en quatre semaines, le marché des obligations à haut rendement s’est redressé de 10 % environ depuis fin mars, grâce aux mesures des banques centrales. Pour les gérants, le contexte reste porteur, à condition de ne pas se précipiter.

Les banques centrales ne cessent de briser des tabous pour faire face à la crise. Dernier marché en date à en bénéficier, celui de la dette spéculative. Le 9 avril, la Fed décidait d’acheter pour la première fois des titres high yield sur le marché. Mercredi 22 avril, la BCE lui a emboîté le pas en décidant d’accepter comme collatéral de ses opérations de refinancement des banques, les dettes notées «investment grade» avant le 7 avril mais qui tomberaient par la suite dans la catégorie high yield du fait de la dégradation des notes des agences (jusqu’à BB). Grâce à cette souplesse, les autorités monétaires veulent faire en sorte que le financement des Etats et des entreprises mis en difficulté par la crise ne soit pas freiné. Il s’agit en particulier de calmer les inquiétudes des investisseurs sur la dette cotée de ces émetteurs, notamment celle des corporates. 

Tout comme les actions, le marché des obligations d’entreprises à haut rendement a en effet connu, ces dernières semaines, une volatilité extrême. La classe d’actifs, qui évoluait dans un contexte plutôt porteur en début d’année, a été très violemment rattrapée par la crise sanitaire à partir de la dernière semaine de février. «La dévalorisation des marchés du high yield a été brutale, confirme Alain Krief, responsable de la gestion de taux chez Edmond de Rothschild AM. Alors qu’avant la crise, les prix reflétaient un taux de défaut attendu de 1,5 % sur un an en Europe, ils ont chuté de 20 % en quelques semaines. Au...

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