Portés par la croissance des valeurs technologiques, les indices américains surperforment depuis des années leurs homologues européens. Les revers boursiers enregistrés en septembre outre-Atlantique ne changent pas la donne, selon les gérants. Dans un contexte d’incertitude, ces derniers cherchent maintenant à prendre le meilleur de chaque zone.
Plongeon du cours de Tesla de plus de 20 % dans la seule journée du 8 septembre, baisse d’Apple et plus généralement des géants de la tech américaine, remontée du dollar comme valeur refuge… Les marchés américains ont tremblé début septembre dans un contexte de remontée de l’aversion au risque à l’approche des élections présidentielles outre-Atlantique. S’ils sont rapidement repassés dans le vert avant d’être à nouveau légèrement chahutés, cet épisode témoigne de la nervosité des investisseurs face à une échéance électorale qui peut s’avérer riche en péripéties et à la remontée de l’incertitude quant aux perspectives macroéconomiques. Va-t-on de ce fait assister à un retour marqué des actions européennes dans le radar des investisseurs internationaux ? Pour les gérants, la réponse à cette question est clairement négative : ils ne voient en effet dans ces évolutions qu’un ajustement normal après des mois d’exubérance. «La correction des marchés début septembre doit beaucoup à une rotation sectorielle qui réduit en partie les excès passés, indique par exemple Stéphane Déo, stratégiste à La Banque Postale Asset Management. A ce titre, il s’agit d’une respiration plutôt saine.» Pour les spécialistes, nous entrons simplement dans une phase de plus grande volatilité à court terme.
Mais sur le moyen/long terme, les marchés américains affichent toujours une nette surperformance par rapport aux autres marchés actions, et en particulier par rapport au marché européen. «Un investisseur...
