Concurrencées par les banques d’investissement qui proposent aux institutionnels des EMTN, les sociétés de gestion misent sur l’innovation pour les convaincre de s’intéresser davantage aux fonds de produits structurés. Plusieurs solutions sont mises en avant comme la gestion active ou les fonds sans échéance.
Situés, pour certains d’entre eux, au cœur de la crise financière de 2007-2008, les produits structurés ont eu pendant longtemps mauvaise presse auprès des investisseurs institutionnels. Pour autant, ces derniers n’ont jamais vraiment cessé d’y recourir, même si leurs exigences et les formats utilisés ont fortement varié ces dernières années. Les institutionnels souhaitent en effet, depuis la crise, recourir à des produits liquides. «Les investisseurs institutionnels utilisent toujours des produits structurés, ceux-ci doivent cependant être liquides et reposer sur des sous-jacents qu’ils connaissent bien comme les grands indices européens», précise Laurence Bidault, responsable des produits structurés de Quilvest Gestion. Cette liquidité permet au produit structuré de pouvoir être revendu facilement. «Même si les institutionnels investissent avec une optique de long terme, ils ont intérêt à ce que les actifs qu’ils sélectionnent puissent être cédés, ne serait-ce que pour faire face à une demande de retrait de la part de leurs clients», prévient Christian Jimenez, fondateur de Diamant Bleu Gestion.
Une nouvelle exigence qui va de pair avec la simplicité, les produits les plus utilisés étant ceux qui permettent de s’exposer aux grands marchés actions assortis d’une garantie partielle ou totale en capital (voir encadré 1). «Nous ne proposons que des produits simples qui constituent des alternatives aux actions et qui peuvent apporter soit de la performance, soit du rendement,...
