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Les gérants prudents sur les obligations souveraines

Publié le 6 décembre 2019 à 10h29    Mis à jour le 6 décembre 2019 à 17h04

Séverine Leboucher

Les rendements des obligations souveraines ont fortement baissé de par le monde sur la première partie de l’année, pour atteindre des niveaux extrêmement négatifs cet été. Repartis à la hausse cet automne, ils pourraient encore progresser en 2020 mais de manière très modérée. Dans ce contexte, les gérants cherchent du rendement en se diversifiant géographiquement.

L’année 2019 a donné une leçon d’humilité aux prévisionnistes des marchés financiers : alors que la plupart d’entre eux anticipaient fin 2018 une hausse des taux et donc une baisse de la valeur des obligations souveraines en 2019, c’est un scénario inverse qui s’est dessiné presque tout au long de l’année. L’indice Bloomberg Barclays Global Treasury (dividendes réinvestis et sans couverture du change) a ainsi progressé de 5,12 % depuis janvier (à fin novembre) et de 7,84 % sur un an. Les fonds d’obligations d’Etat libellés en euros ont, de leur côté, gagné en moyenne 4,61 % depuis le début d’année, contre 11,53 % pour leurs équivalents sur la dette en dollars commercialisés en France (selon les données de Morningstar au 2 décembre 2019). La collecte a d’ailleurs été soutenue : 3,36 milliards d’euros ont afflué, en net, vers les fonds de dette souveraine en euros – soit le double de 2018.

Une chute des taux généralisée

Mais ces bonnes performances ont été obtenues au prix d’une plongée des taux vers des niveaux inédits. «En zone euro, les rendements souverains se sont enfoncés en territoire négatif sur une très large partie de la courbe des taux, les planchers ayant été atteints cet été : l’ensemble des maturités inférieures ou égales à 25 ans s’est ainsi retrouvé en taux négatif», rappelle Christophe Dehondt, gérant taux chez CPR AM. Restés en territoire positif, les taux américains n’en ont pas moins plongé eux aussi, le rendement à 10 ans chutant de 2,63 % en début d’année, à 1,46 % début septembre.

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