Après un printemps houleux, les gérants considèrent que les marchés devraientbien se comporter cet été. Forts des expériences des années précédentes, ilsont toutefois adapté leur organisation et mis en place des procédures d’alertepour pouvoir ajuster rapidement , le cas échéant, leurs positions.
Depuis plusieurs années, l’été constitue une période sensible pour les marchés financiers. La crise des subprimes s’est déclenchée à l’été 2007 ; un an plus tard, à la fin de l’été, la faillite de Lehman Brothers a failli emporter la finance internationale ; plus récemment, durant l’été 2011, la crise de la dette souveraine a agité les marchés fi nanciers... Mais, d’après les gérants, l’été 2013 devrait échapper à cette règle. Ils anticipent en effet dans leur très grande majorité un été sans heurts majeurs qui constituerait une accalmie après un printemps particulièrement houleux. «Il est de bon ton de se dire que l’été va être agité sur les marchés financiers, rapporte Franck Nicolas, directeur investissement et solutions clients chez Natixis Asset management (NAM). Cette année, pourtant, la période estivale devrait être plutôt tranquille, les marchés ayant enregistré une forte poussée de fièvre au printemps.»
La raison de ces turbulences au printemps dernier réside dans les déclarations du président de la Banque centrale américaine, Ben Bernanke. «La Fed a annoncé au printemps dernier qu’elle allait ralentir sa politique monétaire très accommodante compte tenu de l’amélioration des perspectives économiques», poursuit Franck Nicolas. Début juillet, Ben Bernanke a tenté de rassurer les marchés financiers en déclarant que la politique de rachats de titres se poursuivrait tant que l’économie américaine ne serait pas durablement repartie.
«La Fed se préoccupe de la volatilité des...
