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Les gérants voient poindre de nouveaux risques

Publié le 24 août 2018 à 16h08

Sandra Sebag

Même si l’été a été relativement calme, les gérants restent très prudents sur les actifs à risque. Cela se traduit notamment par une rotation sectorielle au détriment des valeurs décotées et au profit des valeurs de croissance dont les perspectives sont les plus lisibles. Par ailleurs, même si les fondamentaux restent solides, les gérants ne peuvent exclure la possibilité d’une contagion de la crise turque aux autres actifs émergents et commencent à s’interroger sur les valeurs technologiques.

Malgré les craintes des gérants, les marchés financiers ont été relativement calmes cet été. «La communauté financière s’attendait à une période estivale chahutée car les données macro-économiques publiées au printemps étaient moins bonnes qu’anticipées, de plus, le risque politique a fait son grand retour en Europe à travers l’élection puis la nomination d’un nouvel exécutif en Italie au mois de juin et enfin, la guerre commerciale entre les Etats-Unis et le reste du monde semblait se préciser», détaille Vincent Juvyns, stratégiste chez JP Morgan Asset Management. Mais, contrairement aux attentes, le mois de juillet a été plutôt positif pour les Bourses. «La saison des résultats a été bonne, la croissance bénéficiaire des entreprises ayant été supérieure à 20 % aux Etats-Unis, elle a été de plus de 10 % en Europe et d’un peu de moins de 10 % au Japon et dans les émergents, poursuit Vincent Juvyns. De même, les données macro-économiques ont surpris positivement. La croissance du PIB pour le deuxième trimestre aux Etats-Unis a été remarquable à 4,1 %, elle a été aussi supérieure à son potentiel en Europe à 2,1 % même si elle reste moins forte que les attentes exprimées en début d’année.» Mais dès le mois d’août, l’inquiétude a de nouveau gagné les investisseurs, et si les marchés au global n’ont pas enregistré de fortes corrections, le calme relatif cache d’importants mouvements.

«Une rotation sectorielle est en cours, relève Stéphane Déo, stratégiste à La Banque Postale Asset...

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