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Collecte

Les grandes maisons en recul

Publié le 27 août 2021 à 11h45

Sandra Sebag

Malgré le rebond des marchés actions depuis le début de l’année, les fonds de droit français ont décollecté dans cette catégorie. C’est aussi le cas dans la plupart des grandes classes d’actifs, à l’exception notable des obligations. Le comportement des investisseurs a pénalisé les grandes filiales de banque et profité aux acteurs intermédiaires disposant de fonds monétaires plus performants que la moyenne. Les indépendants en tête des classements disposent quant à eux d’expertises ciblées.

L’année 2021 ne devrait pas constituer un très bon cru pour les fonds de droit français. En effet, du début de l’année à fin juillet, ces fonds affichent une décollecte de 666 millions d’euros, selon les données de Six Financial Information. Certes, le chiffre est limité par rapport à un marché total représentant quelque 933 milliards d’euros, mais il témoigne d’une grande prudence des investisseurs, en particulier des institutionnels. Dans le détail, ces chiffres montrent une décollecte dans toutes les grandes classes d’actifs sur la période, malgré de belles performances sur les actions et sur de très nombreuses classes d’actifs. Seules les obligations ont fait le plein. Ces dernières ont attiré 7,6 milliards d’euros de collecte nette auxquelles il faut ajouter 287 millions d’euros de flux nets sur les convertibles.


+ 7,6 Mde : c’est le montant de la collecte nette dans les fonds obligataires sans compter les flux nets sur les convertibles.


Une contre-performance des filiales de grandes banques

Les sorties de capitaux dans les fonds de droit français, en particulier celles enregistrées dans les fonds monétaires, se sont notamment faites au détriment des très grandes maisons, filiales des grandes banques françaises. Amundi perd ainsi 18,1 milliards d’euros en 7 mois, c’est la plus forte décollecte, selon Six Financial Information. Sa filiale BFT Investment Managers n’est pas en reste puisqu’elle enregistre de son côté des sorties nettes pour un montant supérieur à 2,2 milliards d’euros. La même contre-performance est constatée chez BNP Paribas Asset Management avec des sorties de l’ordre de 8,3 milliards d’euros et chez Natixis Investment Managers...

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