A la recherche d’actifs décorrélés des marchés financiers, les investisseurs institutionnels commencent à s’intéresser à l’art ou plus largement aux domaines viticoles. Des placements prestigieux qui peuvent également se révéler très rémunérateurs.
Châteaux en Bourgogne, caves de champagne, oeuvres d’art, cinéma… Cette liste, qui pourrait très bien constituer un programme pour les vacances, s’inscrit désormais dans le portefeuille financier de certains investisseurs institutionnels. Ces derniers, à la recherche d’investissements de diversification, n’hésitent plus en effet à intégrer des placements plus atypiques dans leur allocation d’actifs. Certains gestionnaires l’ont bien compris et commencent à adapter leur offre en ce sens. Neuflize OBC a par exemple lancé en avril dernier une Sicar (Société d’investissement à capital-risque) dédiée au financement du cinéma. Ce fonds, réservé aux investisseurs institutionnels et à une clientèle privée, a déjà réuni plus de 16 millions d’euros sur un objectif de collecte de 25 millions d’euros d’ici à la fin de l’année.
Il a notamment déjà misé sur le prochain film réalisé par Albert Dupontel, intitulé «9 mois ferme», qui sortira en octobre. «Nous avons voulu proposer des solutions d’investissement décorrélées des marchés financiers, en capitalisant sur notre expertise de trente ans en matière de fi nancement du cinéma, explique un porte-parole de Neufl ize OBC. Mais nous n’excluons pas à l’avenir de proposer d’autres produits grâce à nos différentes expertises sectorielles, comme le financement de l’art.» Ce segment d’investissement ne devrait pourtant pas se démocratiser car il requiert des compétences très particulières. «Les investissements dans l’art demandent une certaine connaissance du secteur, prévient un assureur. Très souvent, les institutions qui investissent dans ce domaine le font sous l’impulsion de leur président, qui est personnellement sensibilisé au sujet.»