Après une performance exceptionnelle en 2020, les obligations convertibles progressent bien moins que les marchés des actions cette année. Pour autant, elles restent très attractives. En effet, sur le moyen terme, elles n’ont pas démérité et surtout, le gisement est en train de se transformer. Il a gagné en profondeur, et donc en liquidité, depuis le début de la crise sanitaire, et il s’ouvre aux thématiques vertes et durables.
Parmi les classes d’actifs qui ont tiré la collecte depuis le début de l’année figurent les obligations convertibles. Les fonds de droit français spécialisés dans cette classe d’actifs avaient drainé quelque 287 millions d’euros de flux nets à fin juillet dans un marché en repli, selon les statistiques de Six Financial Information. De même, la collecte est très positive sur le marché européen. Selon Morningstar, les fonds européens sur les convertibles avaient enregistré plus de 4,1 milliards d’euros de flux nets.
Il faut dire que 2020 aura été sans conteste une année exceptionnelle pour la classe d’actifs. « Au plus fort de la crise de la Covid-19, entre le 19 février 2020 et le 23 mars 2020, l’indice de référence des obligations convertibles européennes a amorti 72,5 % de la baisse de l’indice actions MSCI Europe, avec une performance de – 12,65 % contre – 45,89 %, détaille Thibaut Bailly, gérant obligations convertibles chez Edmond de Rothschild Asset Management. Après le 23 mars 2020, la convexité propre à l’instrument a permis de participer à la reprise des indices actions.
Des valeurs de croissance
Ainsi, la classe d’actifs des obligations convertibles européennes affichait le taux de rattrapage le plus important en sortie de crise : seulement 95 jours pour effacer la baisse enregistrée au pic de la crise sanitaire, contre 252 jours pour le MSCI Europe. » Au niveau global, le rattrapage a été encore plus rapide. Il a fallu « seulement 47 jours pour effacer la baisse enregistrée au pic de la crise...
