Les sociétés de gestion étrangères ont indéniablement su se faire une place sur le territoire français. Pour preuve, elles se maintiennent, année après année, au nombre d’une quinzaine sur les « cinquante qui comptent » du classement annuel établi par Option Finance avec, en tête, Allianz GI (80,5 milliards d’euros d’encours), Swiss Life Asset Managers (35,1 milliards), Schroders et J.P. Morgan AM (plus de 11 milliards chacune). Soit 30 % du classement, alors qu’elles ne représentent « que » 19,5 % des 352 SGP membres de l’AFG, et à peine 13 % des 702 sociétés de gestion de portefeuille recensées par l’AMF en France.

« Environ 90 sociétés ont un actionnaire étranger ou appartiennent à un groupe étranger, domicilié essentiellement dans d’autres pays de l’UE, en Suisse, au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis », précise le régulateur. Certaines sont établies depuis longtemps en France, qu’il s’agisse d’implantations anciennes ou d’acquisitions par un groupe étranger de sociétés françaises. « Mais nous notons une augmentation du flux de nouveaux dossiers depuis 2018, notamment sous l’effet du Brexit, avec une vingtaine de nouvelles SGP ayant un actionnaire étranger », ajoute l’AMF. Parallèlement, aucun retrait fracassant du marché n’a été à déplorer ces dernières années, si l’on exclut les opérations d’absorption d’un acteur par un autre.

Le Brexit comme accélérateur

La principale évolution dans le paysage des asset managers étrangers à Paris ces dernières années est donc le fait de la sortie du Royaume-Uni de...