Dans un contexte de marché très difficile, les spécialistes de la gestion ont globalement vu les encours de leurs fonds de droit français régresser au premier semestre. Quelques sociétés de gestion sont toutefois parvenues à se distinguer, tant parmi les filiales de banque et de compagnies d’assurances que chez les acteurs indépendants.
Sans surprise, le marché de fonds de droit français a enregistré une baisse de ses encours sur l’ensemble du premier semestre 2020. Au total, il aura perdu près de 6 % pour atteindre 807 milliards d’euros contre 857 fin décembre 2019 selon les données collectées par Six Financial Information. La plupart des grandes classes d’actifs sont concernées : ainsi les fonds de performance absolue ont-ils vu leurs encours se réduire de près de 15 %, les actions de 11,5 %, les obligations d’un peu plus de 9 % et les fonds diversifiés de 6,72 %. Des chutes des encours consécutives à la fois à une décollecte nette et à un effet marché négatif. Si l’on prend l’exemple des obligations, les rachats s’élèvent à 8,1 milliards d’euros sur la période et l’effet marché à près de 1,7 milliard d’euros. En ce qui concerne les actions, l’effet marché a conduit à une destruction de plus de 16 milliards d’encours auxquels s’ajoute une décollecte de près de 2 milliards d’euros.
L’or et les métaux précieux avantagés par la crise
Toutefois, quelques catégories sont parvenues à se distinguer. Dans un contexte de forte aversion au risque et malgré un mouvement de sortie très violent en mars (58 milliards d’euros), les fonds monétaires ont vu leurs encours progresser de 2,3 % sur le semestre. Au seul mois de juin, les souscriptions se sont élevées à plus de 20 milliards d’euros, l’effet performance étant très légèrement négatif sur l’ensemble du semestre. Les fonds alternatifs ont gagné 11,02 % et les fonds investis sur les matières premières 35,66 % sur le...
