Après la gestion indicielle, le développement des ETF passera-t-il aussi dorénavant par des stratégies de gestion active ? C’est bien ce qui semble ressortir des derniers chiffres de la collecte. 

Si les ETF ont été initialement conçus comme des instruments répliquant au plus près les grands indices (Eurostoxx 50, S&P 500, Nasdaq, etc.), ils ont eu tendance ces dernières années à se diversifier à travers des indices propriétaires (c’est-à-dire élaborés par des sociétés de gestion), en intégrant des critères d’exclusion, ou plus récemment en exprimant un objectif de surperformance vis-à-vis des indices via des techniques de gestion active. Même si les ETF actifs ne représentent encore qu’une part minoritaire des encours sous gestion, ils ont rencontré un réel succès ces derniers mois. « Au troisième trimestre, les ETF actifs ont collecté l’équivalent de 700 millions d’euros en Europe, tandis que les ETF dans leur ensemble ont décollecté pour un montant d’environ 8 milliards d’euros, indique Marlène Hassine-Konqui, directrice générale associée de BSD Investing, société de conseil spécialisée dans la construction de portefeuille. Sur les trois premiers trimestres de l’année, les investissements dans les ETF actifs représentent 7 % des flux bien qu’ils ne pèsent que 2 % des encours totaux sur les ETF. » Et les niveaux de collecte sont encore plus significatifs au niveau mondial : « Depuis le début de l’année, 15 % des flux dans les ETF s’étaient portés au 30 septembre vers des ETF actifs contre 5 % des encours », poursuit Marlène Hassine-Konqui. La France s’inscrit dans cette même dynamique puisque, parmi les 20 ETF qui ont le plus collecté au troisième trimestre, figure un ETF actif investi sur les actions américaines proposé par JP Morgan Asset Management.