Face au développement des fintechs ou de nouvelles technologies comme la blockchain ou le big data, les sociétés de gestion commencent à réfléchir aux impacts de ce nouvel environnement sur leur business model et aux changements qu’il peut induire. Certaines, très en pointe sur le sujet, ont déjà repensé leur façon de travailler.
Quelle sera la société de gestion de demain ? Cette question est aujourd’hui au cœur des préoccupations des gestionnaires d’actifs. Pour preuve, l’Association française de la gestion financière (AFG) a créé depuis plusieurs mois une commission baptisée «recherche et innovation» qui travaille sur ce sujet (voir encadré). Il est vrai que les dernières évolutions technologiques comme l’essor des robo-advisors, du big data ou encore de la blockchain sont autant de sujets qui pourraient à l’avenir modifier en profondeur le métier de gestionnaire d’actifs. «Comme toutes les industries, la gestion d’actifs est challengée par les nouvelles technologies, indique Benoît Sorel, directeur d’iShares France, Belgique et Luxembourg (filiale de BlackRock). Dans ce contexte, nous devons nous adapter et comprendre les enjeux de ces dernières pour anticiper les évolutions futures.»
Une tranformation digitale
Si les grands asset managers, notamment américains, ont très tôt pris conscience de ce phénomène, les sociétés de gestion européennes et notamment françaises commencent seulement à s’en préoccuper, en s’interrogeant en particulier sur leur stratégie numérique.
«Au sein de la commission recherche et innovation de l’AFG, notre objectif est notamment de montrer que le digital peut apporter des solutions de distribution, de services ou même de gestion aux asset managers», précise Muriel Faure, directeur général de Fourpoints IM et co‑présidente de cette commission de l’AFG. Des pistes qui commencent à être jugées...
