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Allocation

Malgré la crise, les family offices restent sereins

Publié le 21 mai 2021 à 12h40

Séverine Leboucher

Très investies en actions et en immobilier, les grandes fortunes françaises n’ont pas remanié l’allocation de leur portefeuille financier du fait de la crise sanitaire. Certaines classes d’actifs ont toutefois le vent en poupe, y compris la gestion alternative liquide, qui a pourtant entraîné la faillite du family office américain Archegos.

Pour gérer leur patrimoine en pleine crise sanitaire, les familles fortunées ne se sont pas laissé gagner par la panique. Selon le dernier baromètre de l’Association française des family offices (AFFO), qui regroupe les professionnels responsables de la gestion de ces fortunes de plusieurs dizaines ou centaines de millions d’euros, 56 % d’entre elles ont conservé un profil d’investisseur équilibré. « Quand la secousse du mois de mars est arrivée, les clients sont restés relativement calmes, témoigne François Mollat du Jourdin, président fondateur du multi-family office indépendant MJ & Cie. Contrairement aux crises de 2008 ou 2011, ils ont parfaitement identifié que le sujet n’était pas un risque d’effondrement du système financier. » De fait, l’allocation d’actifs de ces familles est restée assez stable par rapport à 2019 : le private equity est toujours plébiscité (20 % des portefeuilles), à égalité avec les actions cotées ; l’immobilier reste stable à 18 %, de même que la trésorerie à 12 %. « Nos clients sont essentiellement investis sur des thématiques de long terme, comme la digitalisation ou les évolutions démographiques : la crise ne change rien à ces convictions », poursuit François Mollat du Jourdin.

53 % des familles fortunées envisagent d’augmenter leur allocation aux actions cotées dans les douze prochains mois, soit 30 points de plus qu’en 2020.

L’émergence de comportements opportunistes

Si elles n’ont pas cédé à la panique, les familles fortunées ne se sont pas non plus précipitées pour saisir les opportunités d’achat à bon prix offertes par l’effondrement des marchés en mars 2020. « Dans un premier temps, le rebond a suscité des doutes puis dès l’été,...

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