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Transition énergétique

Neutralité carbone : les institutionnels s’engagent

Publié le 5 février 2021 à 15h21    Mis à jour le 5 février 2021 à 18h54

Séverine Leboucher

Mi-janvier, une trentaine d’investisseurs institutionnels internationaux se sont engagés sur une réduction d’au moins 16 % de leur empreinte carbone d’ici 2025, premier pas concret d’une stratégie visant à atteindre un niveau d’émissions nettes nul en 2050. Une promesse qui passe toutefois par une transformation en profondeur des entreprises dans lesquelles ils investissent. Pour y parvenir, les défis méthodologiques sont encore nombreux.

Cinq ans après la COP 21, qui a gravé dans le marbre les enjeux de la lutte contre le changement climatique, et à moins d’un an de la COP 26 à Glasgow, qui marquera un premier point d’étape, les annonces sur le sujet se multiplient en se cristallisant autour d’un concept : celui de la « neutralité carbone ». A travers le monde, de plus en plus d’Etats, de villes et d’entreprises prennent un engagement radical : celui de ne plus du tout émettre de CO2, en net (lire encadré), à horizon 2050, de sorte à limiter le réchauffement de la planète à la fin du siècle à 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels. Un objectif que de plus en plus d’investisseurs institutionnels internationaux reprennent également à leur compte. Fin 2019, 12 d’entre eux (dont la Caisse des dépôts) s’étaient associés à cette fin au sein de la Net Zero Asset Owner Alliance (NZAOA) : ils sont désormais 33 signataires, représentant 5 100 milliards de dollars d’encours.

Tracer le chemin

Un engagement sur un horizon aussi lointain – 30 ans, à l’échelle des marchés financiers, revient à une quasi-éternité – peut laisser sceptique. C’est pourtant une étape indispensable, selon les professionnels. « La neutralité carbone est un concept qui indique dans quelle direction il faut aller : un tel objectif de long terme est en quelque sorte un phare qui guide le chemin que doivent prendre les investisseurs », fait valoir Tomi Nummela, expert du changement climatique chez Mercer, qui accompagne les institutionnels dans leur démarche. Une vision de long terme qui ne doit pas servir de prétexte à l’inaction. « Il ne s’agit pas de ne rien faire pendant dix ans et d’attendre d’être au bord de la falaise pour réagir », nuance Tomi Nummela.

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