Finance for Tomorrow a publié il y a quinze jours sa définition de la finance à impact. Comment vous êtes-vous emparée de ce sujet ?

Lors du lancement du groupe, mes fonctions de responsable du développement durable à la Fédération française de l’assurance (FFA) m’ont permis de suivre les travaux en plénière. Olivia Grégoire et Bruno Le Maire, quand ils nous ont confié la mission, voulaient définir une ambition commune et une vision française de la finance à impact, et la promouvoir à l’international. Notre définition (cf. Option Finance n° 1624) s’inscrit dans la continuité de travaux menés précédemment, mais elle va plus loin. Elle a vocation à couvrir l’ensemble des produits financiers, pas seulement le private equity ou les fonds solidaires, historiquement pionniers sur la finance à impact. Plus de 80 institutions participent au groupe de place autour de cette définition commune. Nous mettons au point maintenant des outils opérationnels, notamment une grille d’évaluation permettant de calculer un score d’impact pour chaque fonds.

Quels sont vos autres sujets prioritaires ?

En vue de la COP 26, qui se tiendra en novembre à Glasgow, nous travaillons sur la transition juste. Nous avons lancé une coalition d’investisseurs en juin dernier autour de cette thématique, avec trois volets d’action : développer le dialogue avec les entreprises ; créer une chaire académique en partenariat avec l’Institut Louis Bachelier et d’autres établissements de recherche ; créer un hub de données sur la transition juste. 

Un suivi des engagements et de la transformation des flux financiers dans le cadre des objectifs de l’Accord de Paris a été mis en place. A l’occasion...