Très sollicités ces derniers temps pour investir dans l’économie, les investisseurs institutionnels français sont loin de constituer une catégorie homogène. Issus d’univers différents, ils sont en revanche confrontés à des problématiques similaires en ce qui concerne leur politique de placement, à savoir la recherche de rendement et la diversification.
- Une gestion sous contrainte
- Un financement accru des entreprises
- Assureurs : une gestion en pointe sur les placements innovants
- Institutions publiques : un accent mis sur l’ISR
- Groupes de protection sociale : une diversité de contraintes
- Caisses de retraite : une gestion de long terme souvent plus risquée
- Mutuelles : une recherche de diversification accrue
- Corporates : des placements qui privilégient par nature le court terme
- Fondations et fonds de dotation : une plus grande liberté dans les placements
Sept familles ! Ce n’est pas un jeu, mais le nombre de grandes catégories que recouvre l’univers des investisseurs institutionnels en France. A eux tous, les assureurs, les institutions publiques, les groupes de protection sociale, les caisses de retraite, les mutuelles, les corporates, les fondations et les fonds de dotation, gèrent près de 2 500 milliards d’euros actuellement. Mais cette classification peut encore être élargie. «Nous avons comptabilisé plus de 18 familles d’investisseurs institutionnels», calcule Jean Eyraud, président de l’Association française des investisseurs institutionnels (Af2i). Au-delà de la diversité de leurs métiers, ces investisseurs ont également des règles de gestion financière très hétérogènes. «Au total, ils sont soumis à au moins 12 réglementations différentes, dont les principales sont les codes des assurances, de la Sécurité sociale, de la mutualité, poursuit Jean Eyraud. Nos 75 membres représentent un encours plus de 1840 milliards d’euros, soit près de 80% du monde institutionnel français et 23% de l’univers institutionnel européen. Leurs stratégies de placement sont essentiellement fonction de la nature de leurs passifs, des politiques de risques mises en place et des contraintes spécifiques de leur réglementation, même s’ils ont tous les mêmes interrogations sur les orientations à venir des marchés au risque.» Ces acteurs sont en effet confrontés aux mêmes évolutions de marché.
D’abord, le montant de leurs placements a continué à...