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Transformation digitale : un monde d’opportunités

Publié le 29 mai 2020 à 15h38

Catherine Rekik

La crise du Covid-19 a ravivé le souvenir des peurs moyenâgeuses suscitées par les épidémies de peste tout en plongeant l’humanité dans le monde du futur en quelques semaines seulement. En effet, la transformation de notre façon de travailler ou de consommer s’est soudain accélérée, offrant à de nombreux acteurs de la digitalisation des perspectives de croissance considérables auxquelles ont été sensibles les investisseurs.

Convaincu que les sociétés de pointe en matière de transformation digitale seront les premières à sortir de la crise, Jonathan Curtis, responsable de l’équipe de recherche du secteur des technologies de Franklin Equity Group, estime que la période actuelle marque un tournant : «Si les nouvelles technologies ont déjà transformé notre monde, le rythme de l’innovation ne cesse de s’accélérer. Les prochaines décennies seront marquées par une croissance encore plus forte des technologies, des outils et des services du numérique.»

Des perspectives de croissance importantes…

De son côté, Wesley Lebeau, gérant du fonds CPR Invest Global Disruptive Opportunities, considère aussi que la crise est réellement un accélérateur, car elle a induit un changement culturel. «En général, c’est ce qui met le plus de temps à se mettre en place. Prenons l’exemple de la télémédecine en France : elle est remboursée par la sécurité sociale depuis 2018, mais personne n’y avait recours. Depuis le début de la pandémie et avec le confinement, les médecins et les patients s’y sont mis. C’est la même chose pour les paiements, la pénétration du digital était assez faible dans certains pays comme l’Italie, mais c’est désormais une nécessité. Par ailleurs, notre fonds est exposé au thème du travail à la maison depuis plus de deux ans via les data centers, les applications métiers et la cybersécurité. En quelques semaines, nous avons gagné deux à trois ans dans ce domaine. Tous ces changements sont durables et ont converti des typologies de consommateurs qui étaient plus réticents jusqu’à présent.» 

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