Après l’embouteillage début septembre, les émetteurs voulant se présenter sur le marché avant la chute annoncée du gouvernement Bayrou et une accentuation de la crise politique française, les groupes français avaient été moins nombreux à vouloir émettre des obligations. Trois d’entre eux ont toutefois procédé à des émissions ces derniers jours.
Sanofi a cependant choisi d’aller se financer sur le marché américain, et donc d’émettre en dollars. Le groupe a placé une émission obligataire en cinq tranches pour un montant de 3 milliards de dollars, dont trois tranches à des échéances de novembre 2027, novembre 2028 et novembre 2032. Elles portent intérêt à des taux fixes de 3,75 %, 3,80 % et 4,20 % respectivement.<br/>Les deux autres tranches, à échéance novembre 2027 et novembre 2028, sont à taux variables, liés au SOFR (Secured Overnight Financing Rate), qui atteint actuellement 3,85 %. La première tranche offre un rendement correspondant à SOFR + 0,46 %, la deuxième à SOFR + 0,54 %. Sanofi affectera le produit net de l’émission de ces obligations aux besoins généraux de l’entreprise.
Air Liquide a réalisé une émission multitranches de 2,15 milliards d’euros, destinée au financement de l’acquisition stratégique de DIG Airgas, en Corée du Sud, dont la réalisation est prévue au cours des prochains mois. Les obligations émises à des maturités de 2 ans, 4 ans, 7,5 ans et 12 ans, portent un taux d’intérêt moyen pondéré inférieur à 3,00 %.
Enfin, Pernod Ricard a émis pour un montant de 1 milliard d’euros en deux tranches de 7 ans et 11 ans, affichant des rendements de 3,25 % et 3,75 %.<br/>En complément, Pernod Ricard a émis un placement privé à 2 ans pour un montant de 200 millions d’euros. Le produit de cette émission obligataire sera affecté aux besoins généraux de Pernod Ricard. La dette senior à long terme du groupe est notée Baa1 (outlook stable) par Moody’s et BBB + (outlook stable) par Standard & Poor’s.
