La transition écologique s’installe comme un enjeu majeur pour les entreprises européennes. Selon une étude réalisée auprès de 700 PME et ETI par le fonds Argos Wityu et le cabinet de conseil BCG, 85 % d’entre elles considèrent la décarbonation comme une opportunité stratégique, soit 18 points de plus qu’en 2024. Pourtant, elles ne sont que la moitié (48 %) à réaliser des investissements. En effet, 62 % des entreprises sondées pointent des freins financiers.
Parmi les contraintes auxquelles elles sont confrontées, les entreprises citent majoritairement des capex importants et un manque de financement (61 %), mais elles soulignent également des retours sur investissements incertains (52 %). Selon l’étude, les fonds d’investissement jouent donc un rôle clé dans la mise en œuvre des stratégies de décarbonation : les PME-ETI sont plus nombreuses (60 %, contre 48 % en moyenne) à s’engager dans une démarche lorsqu’elles sont soutenues par ces acteurs.
Au rang des motivations des entreprises en faveur de la décarbonation figurent l’attractivité client (citée par 63 % des entreprises), mais surtout la réglementation (70 %). En effet, les entreprises de taille moyenne représentent une grande part des émissions indirectes des plus grandes entreprises dont elles sont des sous-traitants. Elles figurent donc dans leur Scope 3 soumis à une obligation de reporting dans le cadre de la CSRD. Au sein des sept pays de l’étude, les PME et ETI allemandes et italiennes sont celles qui investissent le plus dans la décarbonation (54 %). En France, cette part est de 47 %, inférieure à la moyenne européenne.