La dette des sociétés françaises (non financières) reste plus élevée que celles de leurs homologues européennes, confirme la Banque de France. A fin mars, leur endettement global représentait 74,4 % du PIB, contre 45,9 % pour les sociétés allemandes, 53,5 % pour les italiennes et 50,7 % pour les espagnoles.
Au total, la moyenne de la zone euro est estimée à 54,4 % de dette. Les entreprises américaines, financées beaucoup plus par des fonds propres, se situent encore un cran en dessous (46,7 % du PIB).
Mais, sans être diamétralement opposé, le constat est un peu différent si l’on considère le taux d’endettement net de trésorerie. Pour les sociétés françaises, grâce à une trésorerie abondante, il passe ainsi de 74,4 % à 39,8 % du PIB. Dès lors, l’écart avec l’Allemagne, qui atteint plus de 31 points hors trésorerie, est ramené à 14 points (39,8 % de dette nette en France, en proportion du PIB, 25,6 % en Allemagne). Avec la zone euro, cet écart chute aussi de 20 à 11 points, si l’on prend en compte la trésorerie.