Alors que les sociétés cotées ont communiqué pour la première fois sur leur éligibilité à la taxonomie européenne lors de la publication de leur rapport de gestion 2022, l’AMF a analysé les informations présentées par 27 entreprises, soit des groupes particulièrement émissifs en CO2, soit des ETI et PME. 83 % d’entre eux ont publié un chiffre d’affaires éligible non nul et 91 % ont identifié des dépenses d’investissements éligibles. En outre, 69 % des groupes de l’échantillon ont publié des dépenses opérationnelles éligibles supérieures à zéro, un chiffre qui pourrait toutefois être supérieur car les entreprises ont la possibilité, dans le cas des Opex, de ne pas publier cette information si les données ne sont pas significatives.

Si l’AMF salue les efforts de transparence de ces entreprises, par exemple en remettant les indicateurs publiés dans leur contexte, les hypothèses retenues pour les calculer sont plus floues. De plus, le découpage des activités opéré par ces groupes n’est pas toujours correct au sens de la taxonomie. Enfin, l’AMF recommande de ne pas abuser des indicateurs autres que ceux demandés dans la taxonomie pour ne pas induire les lecteurs en erreur.