Plus que jamais, les émetteurs d’obligations vont se tourner vers des formats ESG en 2023. Engie a déjà émis, le 4 janvier, une obligation verte de 2,75 milliards d’euros en trois tranches, de maturités différentes. La première, à sept ans, pour 1 milliard d’euros, porte un coupon de 3,625 %, la deuxième, de 1•milliard sur douze ans, offre un rendement de 4 %, la dernière (750 millions) est d’une maturité de vingt ans, avec un coupon de 4,25 %. Air France-KLM s’apprête, de son côté, à émettre deux obligations d’un minimum de 300 millions d’euros, à trois et cinq ans. L’opération « devrait avoir lieu dans les prochains jours, il va s’agir de la première émission non notée, senior de taille benchmark (plus de 500 millions d’euros) depuis novembre 2021 », relève Blaise Bourdy, responsable des émissions de dettes pour les sociétés non financières chez Société Générale CIB pour la France, la Belgique et le Luxembourg. Les fonds levés par cette opération serviront notamment à rembourser les PGE souscrits par le groupe. Air France-KLM est en mesure d’émettre des titres au format ESG, ayant obtenu une note ESG de 64/100 de la part de S&P Global Ratings, grâce à ses engagements en faveur de la décarbonation de ses activités (renouvellement de la flotte d’avions et neutralité carbone promise pour 2050).
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