En moyenne 145 pages, une structuration en quatre parties, de 8 à 32 thématiques jugées matérielles, c’est-à-dire des enjeux environnementaux ou sociaux ayant un impact sur l’entreprise ou, à l’inverse, des activités de l’entreprise produisant un impact sur la société ou l’environnement, selon le concept de double matérialité… A l’occasion de la publication des premiers rapports CSRD, le cabinet de conseil KMPG s’est penché sur les états de durabilité publiés par 54 des 60 entreprises du CAC 40 et du Next 20. L’analyse montre ainsi que certaines normes ESRS font l’objet d’un reporting par la quasi-totalité des sociétés, comme l’atténuation du changement climatique (100 %), les conditions de travail (100 %), l’énergie (96 %) ou encore la culture d’entreprise (94 %). En revanche, certaines sous-thématiques sont jugées peu matérielles par les entreprises, à l’instar de la pollution des organismes vivants et des ressources alimentaires (6 %), le bien-être animal (13 %), les microplastiques (17 %) et les ressources marines (19 %).
Dans le cadre de leur rapport, les sociétés ont identifié, en moyenne, 42 impacts, risques ou opportunités (IRO), dont 11 rattachés exclusivement à leur chaîne de valeur, soit plus de 20 % du total. Le nombre moyen d’IRO varie fortement selon les secteurs, les infrastructures, l’immobilier, les transports et les loisirs en présentant plus de 80 quand le secteur financier n’en publie qu’une trentaine. Parmi les IRO, 70 % sont des impacts négatifs ou des risques.
Face aux défis posés par cette première publication, la quasi-totalité des sociétés (98 %) s’est engagée à améliorer certains aspects du reporting dès l’année prochaine. Parmi les chantiers prioritaires, les entreprises citent les indicateurs de pollution, l’évaluation des risques climatiques ou encore le contrôle interne.